Dubai

Publié le par Jijette

Pourquoi Dubaï?

Notre visite à Dubaï s'intégrait dans un projet de voyage de 3 semaines en Asie du sud-est. 
La cousine de Moulay, mon mari, est expatriée à Kuala Lumpur en Malaisie, nous étions impatients d'aller lui rendre visite et de découvrir cette partie du monde où nous n'avions jamais mis les pieds.
Notre recherche de billets d'avion nous a mené à choisir la compagnie Emirates pour ses tarifs compétitifs et sa bonne réputation. Emirates effectue le vol Paris-Kuala Lumpur via Dubaï, et c'est comme ca que l'idée a germé d'y faire un "stop-over". Pour ne rien gâcher, nous avons également des amis installés à Dubaï depuis quelques années, c'était l'occasion de passer leur faire un petit coucou.

Jour 1

ça y est c'est le grand départ, nous embarquons de Roissy le 4 mai 2007 sur le vol Paris-Dubaï d'Emirates. C'est un vol de nuit d'environ 6h30, et nous sommes excités comme des puces. Comme pour chaque vol long courrier, notre rituel d'installation commence : nous enlevons nos chaussures et les glissons dans une housse, nous enfilons des chaussettes confortables, nous plaçons nos magazines dans la pochette, nous sortons masque de nuit et boules quiès, les couvertures sont dépliées, et le coussin gonflable est à bloc.
Emirates propose de suivre le décollage en live : une caméra filme tout ce qui se passe à l'extérieur. Sensation étrange, la vitesse de l'avion n'est pas visible à l'écran. Lorsque celui-ci s'élance sur la piste à plein gaz, on a l'impression qu'il roule à 10 kms/h!!!
Bercée par le ronronnement de l'appareil, je baisse très vite mon masque et plonge dans un sommeil profond jusqu'à ce que l'hôtesse me propose un petit déjeuner. A travers le hublot, le soleil se lève et le ciel a une couleur rouge-rose magnifique. 

L'équipage d'Emirates est compose exclusivement d'étrangers, aucun émirati ne fait partie de l'effectif. Le commandant de bord est anglais, la plupart des hôtesses sont blondes, plus de 10 langues différentes sont parlées à bord, ce qui reflète le côté parfaitement cosmopolite de notre destination.

Jour 2
L'avion entame sa descente vers l'aéroport de Dubaï. Aucun doute, nous débarquons en plein désert d'Arabie, il y a du sable à perte de vue!!! J'en suis assez surprise car malgré tout ce que j'ai pu lire sur Dubaï, je ne m'attendais pas à ce que le désert soit aussi proche, voire que la ville en fasse partie intégrante! C'est là qu'on mesure à sa juste mesure le travail titanesque qui a permis à cette ville de briller aujourd'hui sur la place internationale...
L'aéroport de Dubaï est immense et à la hauteur de sa réputation : ultramoderne, d'une propreté irréprochable et surtout, un paradis pour le shopping hors taxe. Attention toutefois à ne pas se faire épingler par les douanes françaises au retour, le seuil au delà duquel il faut déclarer les achats est de 175€, autant dire une broutille compte tenu des multiples tentations qui vous font de l'œil dans cette ville où le consumérisme est roi!
Nous retirons de l'argent dans un distributeur puis nous dirigeons vers la station de taxi. A l'extérieur, nous sommes surpris par une chaleur suffocante et un soleil de plomb. Il est à peine 8h du matin et le thermomètre du taxi affiche déjà 30°C. 

Le chauffeur, un pakistanais, file vers "The greens", le quartier où logent nos copains. Il s'agit en fait d'un grand complexe de plusieurs immeubles, sécurisé, et équipé d'une piscine centrale et de jardins parfaitement entretenus. La plupart des résidents sont des expatriés.
Nous arrivons au bout d'une demi-heure de trajet. Le taxi est climatisé, thanks God! Notre copain, Hicham descend nous ouvrir la porte de l'immeuble, il est en pyjama, nous avons certainement troublé sa grasse matinée car nous sommes samedi, ça correspond a notre dimanche puisque aux Emirats, le vendredi est le jour de repos hebdomadaire officiel, et le premier jour de la semaine est donc le dimanche.
Malika, sa femme, est une vieille amie, nous nous sommes connues à 15 ans lors d'un voyage organisé pour ados à Malte. Nous avons fréquenté la même fac pendant 4 ans et nous nous étions un peu perdues de vue depuis son mariage et l'installation du couple au moyen orient. Malika et Hicham ont d'abord habité à Bahreïn avant de déménager à Dubaï. Ils ont maintenant deux enfants, Kenza et Othmane.
L'appartement est immense (en tous cas par rapport aux standards européens) et climatisé. Nous sommes installés dans une belle chambre d'amis avec salle de bains privée (quel luxe!). Malika nous sert un petit déjeuner gargantuesque qui relève plutôt du brunch, avec plein de spécialités marocaines rapportées lors de son dernier passage à Casablanca. Ensuite, c'est l'heure de la douche et de la sieste : nous tombons comme des masses 3h non stop. Le décalage horaire et la fatigue du voyage, rajoutés au stress des dernières semaines de boulot ont raison de nous.

Au réveil, nous sommes frais et dispos et prêts pour "l'aventure" : nous avons hâte d'explorer cette ville dont les médias ne cessent de chanter les louanges et la réussite phénoménale.
Hicham et Malika nous emmènent à Médinat Jumeirah, une sorte de complexe avec deux hôtels de luxe construits de part et d'autre d'un canal artificiel et une médina reconstituée ou il fait bon se balader à l'abri de cette chaleur écrasante. 

Le site est en bord de mer et offre une vue imprenable sur Bordj Al Arab, l'icône de la ville.
Nous nous attablons dans un restaurant asiatique, Noodles House, faisant partie d'une chaine. La cuisine est tout simplement délicieuse, les chefs préparent les plats dans une cuisine ouverte face aux clients.
Je ne tarde pas à réaliser que je vais enchainer les kilos, d'une part parce qu'il y a de la bouffe partout a toute heure et que tout est bon, tout est à découvrir; et d'autre part, Malika notre hôtesse est aussi gourmande que moi si ce n'est plus, ce qui va m'encourager à tous les dérapages!
Nous nous baladons après le repas dans la médina, il y a de très belles boutiques d'artisanat en provenance de toute l'Asie et en particulier d'Inde et du moyen orient. Nous continuons la visite du site et des hôtels, et faisons une petite séance photos pour capter une image "cartepostalesque" de Bordj Al Arab. 

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Nous consacrons le reste de l'après-midi au shopping dans un mall gigantesque " The mall of the Emirats", car je ne veux pas repartir sans avoir dénicher un sari ou un autre tissu sympa pour me confectionner une tenue traditionnelle marocaine. Le Moyen-Orient, et Dubaï en particulier, est l'endroit rêvé pour acheter de belles soieries à prix raisonnable. Par ailleurs, le mariage de ma belle-sœur est prévu fin juin, je me dois d'être sur mon 31 pour faire honneur à la cérémonie. 
Au bout de 2h, je suis KO et bredouille! Visiblement je ne suis pas au bon endroit pour trouver des tissus. Avant de rentrer nous reposer, nous jetons un coup d'œil à une curiosité de Dubaï, située dans le mall : une piste de ski indoor!! Il faut le voir pour le croire car pendant qu'il fait encore 35°C à l'extérieur à 21h, des gens en combi skient tranquillement dans un espace sous verre maintenu à une température de mois 5°C !!! Pas très écolo tout ça quand on pense à l'énergie dépensée par les climatiseurs géants...En tous cas, les gosses ont l'air de s'amuser comme des petits fous, il y a même des chalets en bois construits face à la piste; tout pour se croire en Suisse ou dans les Alpes.
Nous quittons le mall mais avant d'aller diner, Hicham et Malika nous emmènent à l'hôtel Emirates towers. Nous montons direct au 52ème étage d'où l'on a une vue panoramique "by night" de la ville. Le spectacle est fabuleux, et l'on se rend mieux compte de la topographie de Dubaï et de son étendue. Emirates towers sont en fait des tours jumelles qui comprennent aussi des bureaux, ainsi qu'un grand centre commercial où se concentre la majorité des marques de très grand luxe et des restos. 
Nous dinons dans un snack japonais qui fonctionne selon un principe rigolo : les plats déjà préparés par le chef sont au fur et à mesure disposés sur une espèce de chaine qui défile le long des tables. Les clients attrapent au passage le plat qui leur plait. L'avantage étant qu'on voit ce qu'on va manger, c'est tout de suite plus inspirant que les noms inconnus figurant sur le menu!

Jour 3

 Apres avoir eu un aperçu du Dubaï clinquant, avec tous ces hôtels et centres commerciaux plus tape-à-l’œil les uns que les autres, nous décidons de nous consacrer à la visite de la ville sous un angle plus "culturel". Ça parait difficile qu'une ville sortie du désert en 30 ans puisse avoir quoi que ce soit à raconter sur son histoire, et pourtant, le musée de Dubaï nous surprend agréablement. Situé dans un quartier plus ancien de la ville, le musée propose une exposition astucieusement conçue, qui retrace les origines de la ville depuis l'époque des bédouins dans le désert jusqu'à la découverte de l'or noir, en passant par la culture des perles et le commerce d'épices et de soieries avec l'Asie. 
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Nous cassons la croute dans un snack libanais puis nous filons nous dorer la pilule à la plage. A Dubaï, il existe des beach parks, qui sont en fait des plages publiques aménagées de transats, parasols, sanitaires et vestiaires, et accessibles pour une somme modique. A l'arrière plan de la plage, des espaces verts donnent à l'ensemble un aspect agréable et bien tenu. Nous sommes au bord de la mer du golfe, l'eau est plutôt chaude, et le sable brulant. Aujourd'hui, la plage est mixte mais le mercredi est une journée exclusivement réservée aux femmes et aux enfants.
En parlant de femmes à Dubaï...On se rend compte que les à priori que l'on peut avoir pour cette destination à propos de la liberté des femmes ne sont pas totalement justifiés. Contrairement à ce qui peut se passer en Arabie Saoudite, la femme aux Emirats peut par exemple conduire une voiture, et surtout il n'y a aucune obligation de porter le voile. La tenue nationale Emirati est plutôt conservatrice, les femmes se couvrent la tête mais plutôt par tradition ou pratique culturelle que par réelle obligation. Les hommes portent également un habit traditionnel blanc avec un turban long, comme dans Lawrence d'Arabie. A côté de ça, les femmes expatriées sont vêtues comme en occident sans aucune restriction particulière. Dans la rue, le spectacle est assez cocasse : les Abaya noires côtoient sans complexe les mini-jupes au ras les fesses...
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Hicham nous récupère à la plage après sa journée de boulot. Today, c'est soirée élections, nous sommes le 6 mai. Au programme, diner à la maison et scotchage devant TV5 pour connaitre les résultats et suivre les commentaires. Sarkozy est proclamé président à 22H heure locale, nous sommes peu surpris. Nous écoutons un peu ce qui ce dit, son discours, et celui de Ségolène et puis ... nous nous endormons devant le petit écran...

Jour 4

Malika a mal au pied, elle vient de se faire opérer récemment des orteils, et elle craint une complication. Un gros œdème s'est développé depuis quelques jours sous la peau, il faut aller consulter avant que ça ne devienne trop grave. Nous l'accompagnons à l'hôpital. Le médecin la rassure très vite, lui fait un pansement, et nous pouvons déjà poursuivre nos activités touristiques sans souci. Il faut savoir que Malika nous accompagne dans toutes nos visites, bien qu'elle connaisse la ville par cœur. Elle est bien sûr contente de nous retrouver un peu après plusieurs années où nous nous sommes perdues de vue et puis, ça la change de son train train puisqu'elle ne travaille pas et qu'elle s'occupe à plein temps de sa petite famille. Ses enfants restent donc avec leur nounou à la maison pendant que nous courons aux quatre coins de la ville.

A Dubaï, la plupart des ménages ont une employée de maison; une personne généralement recrutée des Philippines ou du Sri Lanka à travers une agence pour un contrat de deux ans. La famille verse une somme à l'état pour pouvoir sponsoriser administrativement l'employée. Du coup, les familles ont tout intérêt à ce que la personne ne soit pas tentée par d'autres jobs une fois arrivée à Dubaï, ses papiers en poche. Cette situation donne lieu à toutes sortes d'abus : interdiction à l'employée de sortir et de rencontrer du monde. Ceci afin de s'assurer qu'elle ne cède pas aux tentations extérieures et laisse tomber son recruteur et sponsor !!!

Au programme aujourd'hui, croisière sur la crique de Dubai (Dubai creek), bras de mer naturel du Golfe qui divise la ville en deux parties : Deira et Bur Dubai. La balade se fait à bord d'un bateau traditionnel (dhow) et permet, en l'espace d'une heure, d'admirer la skyline de la ville et d'apercevoir les pêcheurs en pleine activité et au loin les souks. Après cette visite, je reprend ma chasse aux tissus mais toujours sans succès....
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Ce soir nous dînons dans un superbe resto italien "Bice". C'est une chaîne que nous avons découverte lors d'un voyage en Argentine, leur cuisine est à tomber! 
Comme pour la plupart des restos "occidentaux" et donc servant de l'alcool, Bice est situé dans un hôtel. A Dubai, la licence d'alcool est uniquement accordée aux hôtels, ce qui fait que tous les lieux de sorties (bars, restos, boîtes) sont dans des palaces. En dehors de ces endroits précis, la vente d'alcool est interdite. Pour se procurer de l'alcool pour chez soi, il faut faire son shopping en duty free et disposer d'une licence pour les particuliers...Ceci est valable aussi bien pour les Emiratis que pour les étrangers résidents.
Nous terminons la soirée dans le Buddha bar local, l'ambiance est "caliente", décidément on se verrait bien expatriés pour quelques temps dans cette ville...

Jour 5

C'est notre dernier jour, notre vol de continuation vers Kuala Lumpur est prévu pour minuit. Afin de clôturer notre séjour en beauté, nous avons prévu de prendre le petit déjeuner à l'hôtel "phare" de la ville, le Bordj Al arab : il est obligatoire de consommer pour visiter ce "monument" très couru et la solution la plus "économique" consiste à y prendre le petit déjeuner, à environ 40€ par tête de pipe.. un simple cocktail au bar coûte la même chose, donc va pour le petit déj! 
80€ pour visiter un hôtel, what the fuck???! Oui, mais d'abord le petit déj est super, l'architecture tellement délire que ça en vaut le coup d'oeil, et la vue imprenable sur la mer du golfe et les chantiers qui sont en construction sur la mer (Ile palmier, the world...), et puis on ne vit qu'une fois, hein ?!
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On matraque le tout de photos, on passe vraiment un bon moment puis on file à la maison ranger nos valises. Nous avons un safari dans le désert prévu pour l'après-midi, l'agence organisatrice doit passer nous prendre vers 16H. Une fois les bagages bouclés, nous avons encore deux heures à tuer avant le passage du chauffeur, nous descendons nous prélasser à la piscine de la résidence. 
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A 16H15, le 4x4 de "Oasis palm" nous embarque pour une folle après-midi dans les dunes, à environ une heure de route de Dubai. Le trip consiste à s'amuser avec le 4x4 dans le sable, à prendre des photos au coucher du soleil, et à faire du surf sur les dunes. Ensuite, c'est promenade à dos de chameau, diner-barbecue sous les étoiles et spectacle de danse orientale. C'est méga super touristique mais c'est agréable, car nous n'avions jamais approché le désert auparavant (on est marocains, c'est quand même un comble!!!) et puis on sympatise avec un pilote franco-colombien d'Emirates, qui se prend un après-midi tranquille entre deux vols en compagnie de sa femme et de sa cousine en visite d'Argentine...

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Nous reprenons le chemin du retour vers Dubai à 21H. Nous avons juste le temps de dire au revoir et de remercier chaleureusement nos hôtes puis nous filons vers l'aéroport où nous nous envolons vers nos aventures malaisiennes...
 

 

Publié dans Souvenirs de voyages

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